Les gens auront toujours besoin de manger. Le secteur de l’épicerie est donc assez viable, mais il présente quand même des risques. Un emplacement commode et des aliments de première qualité ne garantissent peut-être plus le succès d’un épicier.
Dans notre monde de plus en plus numérique, les épiceries doivent également s’adapter aux changements. Dans le présent article, nous décrivons quelques tendances dans le secteur de l’épicerie pour vous aider à conserver une longueur d’avance.
À l’assaut d’Internet
De nos jours, on peut presque tout acheter en ligne. Selon les estimations de Forrester Research, les Canadiens devraient dépenser 39 milliards de dollars en ligne par année d’ici 2019, ce qui représentera 9,5 % de tous les achats au détail. Les épiciers n’avaient donc pas le choix de prendre le virage technologique.
Les Canadiens devraient dépenser 39 milliards de dollars en ligne par année d’ici 2019, ce qui représentera 9,5 % de tous les achats au détail.
Maintenant, certaines chaînes d’alimentation permettent aux clients de faire leur épicerie dans le confort de leur domicile. Loblaw’s offre le programme Cliquez et ramassez; les clients commandent leur épicerie en ligne et viennent la chercher en personne. Longo offre un service d’épicerie en ligne qui s’appelle Grocery Gateway et qui comprend la livraison à domicile à Toronto, et Metro, qui est présent au Québec et en Ontario, possède un service de livraison de repas prêts à cuisiner nommé MissFresh.
Walmart a également accru sa présence en ligne. En 2017, le détaillant a alloué 11 milliards de dollars en dépenses d’investissement, dont une bonne partie visait l’augmentation des initiatives numériques. En outre, certains experts s’attendent à une hausse des innovations dans le secteur de l’épicerie en ligne en raison du rachat de Whole Foods par Amazon.
Toutefois, beaucoup d’améliorations sont encore possibles. Comme les Canadiens ont mis du temps pour se faire à l’idée d’acheter leur épicerie en ligne, bien des épiciers n’ont pas encore pris ce virage.
Alors que les Américains et les Anglais achètent respectivement 3 % et 4 % de leurs aliments en ligne, les Canadiens n’en sont qu’à 1 % selon un rapport de Peter Sklar, analyste, BMO Marchés des capitaux publié en janvier 2016. Cependant, Sylvain Charlebois, doyen de la faculté de gestion de l’Université Dalhousie, à Halifax, anticipe que les Canadiens achèteront environ 10 % de leurs aliments en ligne d’ici 10 à 15 ans.
Le recours aux médias sociaux
Même si certaines personnes utilisent surtout Facebook, Twitter et Instagram pour montrer les photos de leur plus récent voyage, les médias sociaux représentent également une occasion d’affaires pour des entreprises comme les épiceries. Il est de plus en plus important d’être présent sur les médias sociaux, et c’est une excellente façon de s’adresser aux consommateurs.
Certaines chaînes d’alimentation utilisent déjà ces plateformes, et de manière très efficace. Selon l’outil de suivi pour Facebook de Socialbakers, Walmart compte plus de « fans » Facebook que toute autre marque aux États-Unis. Amazon et Target se trouvent également dans la liste des 10 entreprises ayant le plus d’abonnés Facebook. Toutefois, les épiciers canadiens ne semblent pas avoir emboité le pas des entreprises américaines : aucun d’entre eux ne figure au palmarès des 10 épiceries ayant le plus d’abonnés sur Facebook.
Près de 50 % des propriétaires d’entreprises au Canada utilisent les médias sociaux pour promouvoir leur marque, selon l’agence de publicité Sherpa Marketing, mais nombre d’entre eux ont de la difficulté à traduire ces « j’aime » et ces abonnés en résultats tangibles. Pour tirer le plein potentiel des médias sociaux, il faut créer du contenu attrayant, insister moins sur la vente de produits et faire un suivi analytique afin de cibler les stratégies et les plateformes qui produisent les meilleurs résultats.
De nombreuses options pour payer
Les façons de passer à la caisse et de payer pour son épicerie se sont diversifiées. Nous avons tous déjà utilisé les caisses en libre-service de notre épicerie du coin pour éviter le regard désapprobateur de la caissière parce que nous avions encore acheté un autre rouleau de pâte à biscuits. Le paiement par appareil mobile est également de plus en plus répandu.
Et maintenant, certaines chaînes d’alimentation mettent à l’essai d’autres méthodes de paiement pour tenter de simplifier le processus de passage à la caisse. Walmart a récemment rénové un de ces magasins à Ancaster, en Ontario, afin d’en faire le terrain d’essai d’une nouvelle technologie. Les clients peuvent prendre un lecteur de codes à barres mobile à l’entrée du magasin et l’utiliser au fur et à mesure qu’ils ajoutent des articles à leur panier. Ainsi, leur facture est déjà calculée quand ils arrivent aux caisses.
Un magasin Walmart situé à Ancaster, en Ontario, met à l’essai de nouvelles technologies numériques, comme des lecteurs de codes à barres mobiles que les clients peuvent utiliser pendant qu’ils magasinent.
D’ailleurs, l’entreprise n’est pas la seule à vouloir transformer notre façon de faire l’épicerie. En effet, Amazon est un joueur de plus en plus important sur le marché canadien de l’épicerie, et l’ouverture de son premier magasin pilote, Amazon Go, à Seattle, pourrait signaler des changements de ce côté-ci de la frontière. Dans ce magasin pilote, les clients peuvent agiter leur téléphone intelligent au-dessus d’un lecteur situé à l’entrée, faire leur épicerie et simplement quitter les lieux sans passer à la caisse. L’entreprise facture le montant de leurs achats directement sur leur compte Amazon.
Comme le processus de paiement est simplifié, une partie des caisses peuvent être remplacées par des présentoirs, ce qui permet d’augmenter la superficie réservée aux produits. L’abandon progressif de l’argent en espèces permet également aux épiciers d’économiser des frais de traitement.
Des renseignements supplémentaires sur les produits
En cette ère numérique où la réponse à toute question se trouve rapidement sur Internet, il n’est pas étonnant que les gens veuillent en savoir plus sur ce qu’ils mangent. Selon une étude du Centre canadien pour l’intégrité des aliments (CCIA), bien des gens en savent peu sur les aliments qu’ils consomment ou sur leur provenance, mais aimeraient en savoir plus.
Le programme SmartLabel vise une plus grande transparence dans le secteur de l’épicerie. En effet, les clients peuvent balayer le code à barres d’un produit pour accéder à une page Web qui contient de l’information sur ses ingrédients, ses allergènes et d’autres caractéristiques. Des marques comme Cadbury, Kit Kat, Orville Redenbacker’s, Hellmann’s, Lipton et bien d’autres participent au programme. D’ici la fin de 2017, 30 000 produits d’épicerie porteront une étiquette SmartLabel.
L’adoption de nouvelles technologies
Le secteur de l’épicerie n’est pas le seul secteur alimentaire à tirer parti de l’ère numérique. Les restaurants font également preuve de créativité pour intégrer de nouvelles technologies à leurs activités. L’adoption de certaines des tendances numériques du secteur de l’épicerie pourrait vous aider à joindre un plus grand nombre de clients potentiels et à rendre l’expérience d’achat plus conviviale dans vos magasins.
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